Je vous entends déjà: "Mais Iriiiiisss comment fais-tu pour bloguer en menant cette vie débilitante de pigiste qui écrit 8 articles à la fois?" — Je pense à ça pendant que j'écris ce petit billet, preuve de ma capacité vertigineuse à multitasker.
D'abord, je veux vous faire une confidence: comme j'étais à Québec le week-end dernier, j'avais un plan, tout beau, tout chaud, de vous faire un billet off-Montréal sur le nouveau Hosaka-Ya Ramen qui a ouvert sur la rue Saint-Joseph. Pour ceux qui connaissent, le Hosaka-Ya à Limoilou est le seul endroit à Québec à faire dans le japonais sans nous assommer le moral avec les sushis "californiens" avocat-goberge, en vente partout. C'est plutôt un petit resto dans l'esprit des izakayas japonais
Et voilà, les trois frères — de descendance japonaise, hein — ont ouvert le petit frère (on reste dans la thématique familiale) de l'autre, le Hosaka-Ya Ramen (je vous laisse deviner ce qu'ils y servent), dans le quartier Saint-Roch et j'étais tout émoustillée à l'idée de faire ma hipster de Québec (car, oui, il y a des hipsters à Québec maintenant qu'un Urban Outfitter a ouvert!) en y allant. Oups, c'était fermé le dimanche. Next time. En attendant, vous pouvez voir ce que mes amis du Voir Québec en disent ici.
De retour à Montréal...
Ce week-end, je suis retourné à ce qui semble être devenu un incontournable de mes week-ends brunch: Le Réservoir. Nous avons une amie, Sophie, qui travaille dans les cuisines. Quand je l'ai connue, elle était dans les cuisines de la Table des Roys, la meilleure table des Îles de la Madeleine, du cinq étoiles qui vous ensoleille le coeur, c'est pas pour dire.
J'adore les brunchs du Réservoir car on est très loin des oeufs-bacon-patates. C'est sûr, des fois l'envie du greasy spoon est trop fort; dans ce temps-là, Maamm Bolduc est tout indiqué. Mais autrement, à 1h de l'après-midi un samedi, j'aime ça me faire proposer un énorme fish'n chips à l'aiglefin ou des pétoncles servis sur polenta crémeuse avec salsa orange-carotte-chorizo (quoique, je suis intolérante aux fruits de mer, mais ça, c'est une autre histoire.)
Pour bien débuter la journée — et comme je le mérite —, j'ai pris un mimosa Réservoir, du jus d'orange et pamplemousse frais servi avec la bière Weizen de l'endroit. Je ne suis pas trop bière dans la vie, et j'ai vraiment aimé.
Dents sucrées nous sommes, donc c'est à bras raccourcis que nous sommes tombés dans le beigne et trous de beigne maisons, tout légers et servis encore chauds avec purée d'orange. Dé-li-cieux! Le menu propose toujours 2 ou 3 mises en bouches sucrées en plus de sa dizaine de brunchs... et quelques desserts!
Finalement, chéri et moi avons choisi des plats avec des oeufs. Pour lui, une omelette aux poireaux, mascarpone, basilic et huile de truffe. Bon, les omelettes, c'est pas trop mon truc non plus (j'ai l'air difficile comme ça mais... non!), mais j'avoue qu'elle était bien roulée.
Mon assiette a de toute façon retenu toute mon attention, et celle de mes papilles. Deux oeufs pochés, affalés sur d'immenses et épaisses tranches de lard fumé et des muffins anglais, accompagnés d'une avalanche de ragoût de champignons goûteux et sautés à point, le tout nappé d'une généreuse portion de sauce hollandaise. Et de beaucoup, beaucoup de verdure! J'ai été incapable de terminer mon assiette, mais c'était vraiment tout ce que ça devait être.
Et voilà qu'apparaît devant nos panses rebondies un gâteau au fromage, accompagné de ganache au chocolat et d'un sablé breton! Pas le choix, faut goûter: il est au fromage labneh, un fromage frais qui donne une texture légère et aérée au gâteau, très réussi.
J'y retourne: absolument, et encore plus cet été quand la terrasse sur le toit sera de retour!
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