31 août 2011

Où boire, où manger à Tofino

Lors de mon séjour d'une semaine à Tofino au début du mois d'août, je n'ai pas pu résister à l'appel des nombreux restaurants et cafés. Malgré l'affluence touristique du village, j'ai été heureusement surprise de constater que les attrape-touristes étaient plutôt rares, même si, bon, on n'en sort pas. Quelques suggestions, par thème:

Pour être un foodie in (et se rincer l'oeil): le Shelter Restaurant

La terrasse du Shelter Restaurant

J'ai tellement aimé le Shelter que j'y suis retournée deux fois, au bar, mon endroit de prédilection. S'y retrouve une crowd assez jeune de surfers, locaux autant que visiteurs, et l'endroit a définitivement un petit air de m'as-tu-vu, mais sans trop forcer la note. D'ailleurs, tout-le-monde-il-est-beau ici, le staff compris. Eh oui, il n'y a pas de mal à se rincer l'oeil tout en dégustant de la bonne bouffe!

L'endroit est à la fois un pub, un bar et un restaurant de fine cuisine, en plus de posséder une grande terrasse chauffée. Vous avez donc le choix: bière et burger ou alors vin local et filet de flétan? À moins que vous ne vous arrêtiez seulement pour goûter aux drinks originaux qui se présentent sur la carte des boissons. J'aime bien cette versatilité et cela fait sans aucun doute le succès du Shelter.

Le jeune chef en place depuis 2009, Joel Aubie, est originaire de l'Île-du-Prince-Édouard. Il y crée une cuisine très côte ouest, où les produits de la mer font belle figure. J'y ai dégusté le premier soir des huitres gratinées avec bacon et basilic, un excellent flétan local pané, servi avec ragoût de patate-poireau-bacon fumé, asperge et relish de tomates fumées. La deuxième fois, j'ai opté pour un Tofino surf bowl, où on garnit de saumon, poulet ou tofu mariné un bol rempli de légumes vapeur, riz sauvage et basmati, coriandre et yogourt.

Pour découvrir la culture locale: SoBo

Verdures, betteraves et fromages de chèvre,
accompagné d'un Riesling bio, de la maison Tantalus au BC

Le SoBo a très bonne réputation à Tofino. Propriété du couple, Artie et Lisa Ahier, SoBo signifie "sophisticated bohemian", donc des plats tout en finesse préparés avec des produits simple, frais, locaux, parfois même sauvages. Le décor, chic et rustique à la fois, appuie cette thématique.

Lors de mon passage, on faisait la file pour avoir une place dans la salle ou sur la terrasse de ce resto situé au deuxième étage d'un édifice tout vitré, d'où on peut avoir une jolie vue sur le village. En attendant, certains profitaient de l'air salin à l'extérieur, près du foyer, assis sur des sofas ou sur une grande table de pique-nique.

Sur le menu, un espace est réservé pour nommer tous les producteurs associés au restaurant. J'adore quand les restos font ça, appuyant la philosophie de la terre à l'assiette. J'y ai dégusté une très bonne et rafraîchissante salade de verdures avec betterave et chèvre ainsi qu'un killer fish taco avec une salsa de fruits, très épicé!



Pour du bon pain et de la bouffe maison: le Common Loaf Bake Shop

Le Common Loaf Bake Shop (photo prise ici)

Vous cherchez du pain, des muffins ou des viennoiseries à Tofino? LA destination, c'est le sympa Common Loaf Bake Shop. Sur deux étages, cette maisonnette accueille locaux et touristes en recherche d'un endroit pour chiller sur la terrasse ensoleillée, d'un petit déjeuner ou lunch ou d'un café.

J'ai adoré m'y prélasser en lisant un après-midi. Un escalier colimaçon monte au deuxième étage, joli comme tout! J'y ai mangé une costaude soupe de pommes de terres et une lasagne végétarienne. Du vrai comfort food!



Pour le meilleur café de Tofino: le Vincente

C'est du moins ce que ce petit café, qui sert aussi des déjeuners toute la journée et des sandwiches et autres soupes, proclame. C'est vrai que le café y est vraiment bon et que je me sens toute drôle depuis que j'en ai bu... La preuve:

:)

Pour une bière 100% tofinoise: la Tofino Brewing Company


Lors de mon passage à Tofino, je ne pouvais pas ne pas aller visiter une toute nouvelle brasserie qui a ouvert ses portes en avril 2011: la Tofino Brewing Company. La plupart des restos supportent déjà la brasserie en proposant la Turf Session Ale, la Hoppin' Cretin IPA ou encore la Fogust Wheat Ale, les trois seuls produits disponibles à ce jour. Toutes les bières sont naturelles, non filtrées, faites seulement à partir d'orge, d'houblon, de levure et d'eau.

La brasserie est situé juste avant d'arriver au village de Tofino, dans un grand bâtiment où se fait la production. À l'entrée, de façon très informelle, se trouve un petit comptoir avec des pompes à fût où on peut faire remplir des cruches pour rapporter chez soi. Je suis donc revenu à mon hostel avec une belle bouteille en verre à l'effigie de la compagnie, remplie de Turf Session Ale.

Photo prise ici

Pour se la péter avec classe: The Pointe Restaurant

The Pointe Restaurant

Situé dans le chic hôtel Wickaninnish Inn, tout fait de bois et affichant un décor inspiré par l'art des natives, The Pointe Restaurant est un endroit très réputé, classe et, il faut le dire, assez dispendieux. Ne reculant devant rien, j'ai décidé d'y arrêter lors de mon départ de Tofino pour y ... déjeuner!

La salle, qui se prolonge en un demi-cercle vitré qui donne une vue imprenable - 240 degrés! - sur l'Océan Pacifique, est magnifique. Le service, très professionnel et discret, est digne des plus grands restos. Et pour me la péter un peu quand même, malgré l'heure matinale, j'ai pris l'item le plus cher au menu: deux oeufs bénédictine au crabe avec avocat, fenouil et salade de tomates marinées. Exquis!



À venir: la suite de mes trouvailles gastronomiques à Vancouver

16 août 2011

Bishop's, Vancouver: une soirée parfaite

J'ai quitté l'Ouest avec une petite boule dans la gorge. Parce que j'y laissais derrière une de mes plus précieuses amies, qui m'a abandonné pour les charmes d'un Vancouvérois (pfff!), et parce que j'y ai vécu trois semaines tout simplement parfaites; les plages, le soleil, l'air frais, l'infinité de l'Océan Pacifique, la vibe de Vancouver, la belle et la zénitude de Tofino, la magnifique.

En accro de restos que je suis, je ne pouvais évidemment que faire de ce voyage une virée gastronomique en bonne et due forme. Au cours des prochains jours, je vous présenterai les bijoux que j'ai dénichés à Vancouver, Tofino et Seattle. Aujourd'hui, une institution de Vancouver, le Bishop's.

Le Bishop's

Situé sur la 4e avenue dans le joli quartier de Kitsilano, le Bishop's porte le nom de son propriétaire, John Bishop. Originaire du Pays de Galles, il a adopté Vancouver en 1973, après avoir fait ses classes comme cuisinier en Europe. Après quelques années à travailler avec différents chefs, il ouvre le Bishop's en 1985 et s'y fait connaître et reconnaître encore aujourd'hui en proposant une authentique "West Coast cuisine", qui fait la belle part - et bien avant que ce terme soit à la mode - aux produits locaux, de saison et souvent biologiques: légumes, poissons, fruits de mer, viandes mais aussi vins et même alcools (comme en témoigne le dry martini avec vodka locale dégusté par mon ami en apéro!)

Nous y sommes allés en quatuor pour fêter mon anniversaire en grand. Quelle soirée gastronomique inoubliable! Minuscule à première vue, le restaurant s'étend finalement sur un deuxième pallier, où se trouve tout au fond la cuisine. Clientèle chic, quelques hommes d'affaire, des couples, et nous, les joyeux lurons. Le service, avenant, ultra-sympathique tout en restant protocolaire lorsqu'il le fallait, nous a réjouis. Bref, j'ai été traitée comme une reine et John Bishop's lui-même, qui laisse désormais les fourneaux aux soins de la chef exécutif Andrea Carlson, est venu me souhaiter bonne fête! Hot la chick, hein?

Lorsqu'on est dans un restaurant aussi réputé que le Bishop's, on ne se pose pas de question: oui, nous avons tout, tout, tout pris, pour un total de cinq services! La mise en appétit, jolie comme tout, se présentait en quatre petits bols qui tenaient dans le creux de la main où se trouvait une délicieuse et embaumante crème de petits pois et menthe, avec un petit pois tout croquant et frais, comme une surprise, au fond. Déposé sur le bol, une tranche de bacon. Avalé en deux temps, trois mouvements!



Lorsqu'un serveur propose des huîtres en amuse-bouche, et qu'on se trouve à Vancouver, dans un restaurant réputé pour rendre hommage aux produits locaux, on n'a qu'un choix: dire oui, j'en veux! Je ne suis pas une grande connaisseuse en la matière, mais les accompagnements servis avec nos précieuses huîtres m'ont semblé très originaux et les harmonies en bouche étaient tout simplement sublimes. Tout d'abord, on a eu droit à une sauce muy muy piquante: une crème de piments habanero. Je sais pas si vous connaissez, mais le habanero est considéré comme un des plus forts piments forts. Aie aie aie!! Pour calmer le tout, une sauce aux mûres venait adoucir le feu, ainsi que quelques brins de salicorne (on l'appelle aussi cornichon de mer). Et les huîtres... il faut en goûter une fois d'aussi fraîches, baignant dans un jus salé goûtant l'océan, pour comprendre qu'on est au paradis... sur terre.



La soirée était bien commencée! En entrée, mon amie et moi avons opté pour des fleurs de courge farcies au fromage de chèvre et frites dans le tempura, accompagnées d'une vinaigrette à la fleur d'ail marinée et basilic et d'une réduction vinaigrée à la framboise. Tout ça fondait littéralement en bouche! Nos acolytes y sont plutôt allés d'une salade de pieuvre, grillée à la perfection, accompagnée de graines de sarrasin germées, de noix, d'ail noir et d'haricots à la menthe. Rien que ça!

Les fleurs de courge farcies...

Alors que le moment du plat de résistance approchait, nous avions déjà avalé une bouteille de Pinot gris de Colombie-Britannique (dont j'ai malheureusement oublié de noter le nom), et nous entamions notre deuxième divine bouteille du Pinot noir 2008 de la maison CedarCreek Estate Vinery, située près de Kelowna. Nous étions donc de la plus joyeuse des humeurs, il va sans dire! Comme si ce n'était pas assez, voici que se plante devant moi ma poitrine de canard de la ferme Yarrow Meadows, accompagnée de patates confites, d'une terrine de rhubarbe, de betteraves rôties de la ferme Hazelmere, d'épinards de Nouvelle-Zélande, le tout baignant dans un jus de baies parfumé à la rhubarbe.

Poitrine de canard

C'est toujours la même histoire: je roulerais à terre tellement ma panse éclate de bouffe, mais impossible de résister à l'appel du dessert! Surtout devant la carte qu'on nous a présentée... Notre choix s'est donc arrêté sur tarte à la crème et citron, avec framboise, ainsi que sur le Panna Cotta aux éclats de cacao, avec gelato de chocolat et biscuits salés au chocolat. Et ce, sans compter mon "gâteau" d'anniversaire... Je dois par contre avouer que je n'ai aucune idée de quels fruits étaient constitués ces jolies cubes qui avaient la texture de jujubes.



Quand je vous disais que j'ai été traitée comme une reine... On ne m'a même pas laissé regarder le montant - faramineux j'imagine! - de la facture... Merci, Bishop's :)


8 août 2011

Le M. Wells ferme ses portes

Reçu dans ma boîte de courriel hier, un message de Hugue Dufour et de sa copine Sarah, propriétaires du M. Wells à New York.  Dans cette lettre envoyée aux clients du M. Wells, ils annoncent la fermeture du resto mené par cet ancien du Pied de Cochon dans Queens, un fait assez surprenant à prime abord, étant donné que le resto ne cesse de récolter bonnes critiques (dont une mention dans le New York Times, classant l'endroit parmi les 10 restos au monde pour lesquels il vaut la peine de se déplacer en avion!) et popularité grandissante depuis son ouverture. En voici un extrait:

"On the heels of our first anniversary, M. Wells is preparing to close at the end of August. We are in this precarious position because we took the ambitious and risky decision to open M. Wells without a long-term stability on the property. The landlord allowed us to occupy the space for a little over a year.
And we went for it. The space was charming, we lived across the street and we had faith in Queens. And, of course, we hoped that we would work out an arrangement that solidified a future. Alas, we have not been able to strike an agreement with the landlord. The details would turn your stomach. After several months of trying to negotiate, we relented and accepted the fact that we weren't meant to remain his tenants."




M. Wells, de l'extérieur

Heureusement, le couple annonce que M. Wells réouvrira bientôt ailleurs. J'ai eu la chance de me rendre au M. Wells le printemps dernier lors d'une escapade à NY et leur local, un ancien wagon de train réamménagé en diner aux allures seventies, semblait tout désigné pour la cuisine de Dufour, un heureux mélange de la cuisine luxuriante et riche du Pied de Cochon, utilisant à souhait viandes, poissons et abats  dans des plats traditionnels revisités et incorporant plusieurs légumes ainsi que quelques ingrédients tout québécois comme le sirop d'érable et les cretons... Le tout avec une inventivité qui ne sacrifie pas une réjouissante simplicité dans l'assiette.


Intérieur du M. Wells

Lors de mon passage en avril dernier, moi et mes amies avions réussi in extremis à se trouver une place pour un brunch mémorable. Tout dans cet espace m'avait charmé: la vibe cool, 100% new-yorkaise et hipster, la bouffe, généreuse, goûteuse, et - faut faire comme les New-yorkais lorsqu'on est à NY - le traditionnel accompagnement à tout brunch: un immense bloody ceasar (avec du paprika fumé en remplacement du sel de céleri autour du verrre: yummy!). Évidemment, j'ai pris une photo du menu, qui navigue allègrement entre le fish n' chips, la gravax pie (!), l'oeuf soufflé et la soupe du jour, servie avec brioche au foie gras.



En espérant que M. Wells trouve bientôt une nouvelle location à sa hauteur. En attendant, si vous passez par Queen's, Hugue et Sarah annoncent la tenue d'un dinner party chaque week-end d'ici la fin août. Celui du 6 août dernier était sous la thématique "Our Trip to the Fulton Fish Market". Souper gargantuesque en vue...

2 août 2011

Insulaire

J'ai visité 6 îles au cours de ma vie (en fait 7, si j'inclus l'île d'Orléans, mais bon...): les îles grecques Ios, Santorini et la Crête, Cuba, les Îles-de-la-Madeleine, puis m'y voici enfin, l'île de Vancouver. Sais pas pourquoi, j'aime ça, des îles. Peut-être parce que je suis née dans l'immensité de la campagne bas-du-fleuvioise, là où l'horizon n'arrête jamais vraiment de s'étirer. Là où tu peux marcher en ligne droite longtemps sans rencontrer d'autres obstacles que le fleuve Saint-Laurent. Et même de la rive, impossible de ne pas remarquer les montagnes charlevoisiennes de l'autre côté, et le territoire qui continue de se dérouler.
J'aime l'idée de l'île; elle a un contour, on peut la parcourir, la traverser, en faire le tour et revenir au même point. C'est circonscrit, circulaire, défini. Certains peut-être se trouvent à l'étroit sur une île, ressentent l'enfermement, deviennent claustrophobes. Chez moi, au contraire, ça fait surgir un certain sentiment de paix, de béatitude. Quand le territoire est trop grand, ça me donne le vertige.
Comme si ce n'était pas assez, j'ai comme cette idée fixe d'aller au bout. Au bout d'un coin de terre, d'un pays, d'un continent. J'ai toujours fascinée, par exemple, par la Terre de Feu. Quelle exaltation de se savoir tout au bout des Amériques, dans ce paysage stellaire! Quand j'ai visité la Grèce, j'avais encore cette idée fixe d'aller au bout, sur l'île le plus au sud, la Crête. Et même une fois arrivée sur la côte nord de cette île, je voulais la traverser, aller jusqu'au bout, sur la côte sud, où soufflent les vents chaud de l'Afrique.
M'y voici donc, encore une fois, au bout, tout à l'Ouest des Amériques (ou, du moins, du Canada), sur l'île de Vancouver, dans le minuscule village de Tofino.


Coucher de soleil sur Tofino

...
Je suis loin d'être une globe-trotter, mais quelques endroits restent gravés dans ma mémoire. Mon arrivée dans le petit village d'Agia Roumeli, sur la côte sud de la Crête, et cette plage de gros galets gris, blancs, gris foncés, et pour la première fois la Méditerranée, et la pleine lune qui s'y reflétait dans ses ondulations. Une marche dans le parc naturel El Cabo del Gata en Andalousie, ses arides terres rocailleuses rouges, ses aloès géantes et ces autres végétaux étranges, mystérieux, dont je n'ai jamais su le nom.
La route 4 West que j'ai prises pour me rendre jusqu'à Tofino m'a aussi fait forte impression. Route tortueuse, sinueuse, qui serpente, entourée de forêt, faite de mille surprises - au détour, tout à coup, le lumineux océan se dévoile sous mes yeux, alors que ma voiture sillonne cette route en hauteur qui n'en finit plus de me donner le tournis. Et ces feuillages gorgés de vert, qui brillent comme des émeraudes au soleil. Je croyais en avoir vu, des forêts, dans ma campagne québécoise, mais celles-ci sont immenses, généreuses, fournies, touffues, grandioses.

Et me voici donc à Tofino. Cet ancien village de pêcheurs est aujourd'hui un village de surfeurs. Bien sûr, on peut venir à Tofino faire de l'observation de baleines, d'ours, courir les hot tubs, marcher dans les sentiers, mais l'activité principale, c'est le surf. Même la pharmacie vend des wet suit, goddam it!
C'est pour ça que je suis ici, moi aussi, pour un camp de surf intensif de 5 jours avec l'école Surf Sister. Je n'avais pas mesuré l'ampleur de la chose avant d'arriver, le premier matin de mon premier cours, à Cox Bay, une des vingtaine de plages entourant Tofino. 9h le matin, et des chars parkés à perte de vue, partout, des gens en wet suit - des hommes, des femmes, des enfants, des chiens (bon peut-être pas en wet suit, mais vous voyez le topo) - des gens avec des planches de surf, des écoles de surf avec leurs élèves...
Et moi? J'ai avalé plusieurs litres d'eau salée, j'ai reçu mon longboard sur la tête, j'ai tenu quelques secondes debout dessus, j'ai ramé à plus avoir de force dans les bras, j'ai marché à contre-sens des vagues à ne plus avoir de jambes. C'est bien ça, faire du surf?
:P